Enregistrer en studio

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Pour enregistrer en studio il faut prendre en compte un certain nombre de facteurs. Cet article est là pour vous apprendre en quoi consiste l’enregistrement studio et vous apporter les bons reflexes à avoir lors des enregistrement.
 

MISE EN PLACE


PLACEMENT

Tout d’abord, avec le producteur, la productrice et l’ingénieur.e du son il faut avant tout déterminer la place de chacun.e en prenant en compte l’acoustique, la communication entre tous, la méthodologie d’enregistrement choisie (live ou re-re), le confort, l’espace disponible, les possibilités de câblage et le positionnement des micros — qui jouera grandement sur la repisse (ou diaphonie : lorsqu’un micro dédié à un instrument capte des sons d’autres sources).

Ensuite, une fois tout le monde installé (musicien.ne.s, instruments et assimilés, microphones), il faudra absolument s’accorder parfaitement et balancer pour que l’ingénieur du son prépare la session en réglant les gains (ajustement du volume de chaque source), et les effets dynamiques.
Il faut s’assurer que le son est bon ‘à la source’ pour garantir un enregistrement exploitable au maximum, tout en y appliquant le moins d’effets possible afin de garder un signal source laissant des possibilités optimales de mixage.

Enfin, il faut se familiariser avec son retour, la plupart du temps un casque dont le volume de chaque piste enregistrée est spécifiquement réglable pour chaque participant.e.

 

 

MÉTHODOLOGIES D’ENREGISTREMENT


RE-RE, BACKTRACK, DROPS, ET AUTRES PUNCH-IN

Après une phase de balance (réglages de niveaux et d’effets, tests en changements de micro, etc) et d’accordage, l’enregistrement pourra démarrer. Il exige plusieurs approches pour ce faire mais généralement on se base sur une première prise étalon, maquette, piste ‘guide’ ou backtrack.

 

Métronome
L’enregistrement au clic est souvent systématique : un métronome audible seulement dans les retours (casques) permettra de caler tout le monde ensemble et de revenir sur chaque mesure si nécessaire, tout en facilitant l’édition des parties rythmiques.

 

Re-re
Souvent enregistrée live, ou préparée par le groupe en amont du studio sous la forme d’une maquette, la backtrack sert de témoin de base pour enregistrer chaque parfaitement instrument tour à tour de manière particulièrement précise. C’est en écoutant cette piste témoin et en jouant avec que l’on ré-enregistre chaque partie en re-re.

 

Live
Certains projets en reste à des prises live qui captent tous les instrumentistes ensemble et en direct, préférant l’énergie naturelle d’un jeu en groupe à la précision moins spontanée d’un re-re méticuleux.

 

Overdubs et double
C’est souvent une hybridation de méthodes qui est privilégiée en studio : enregistrement live, édition, puis re-re des pistes importantes (chant, solo, etc) et autres arrangements (on parle alors d’overdubs : le rajout de nouvelles pistes pour densifier et agrémenter la base principale).
Il est aussi courant de doubler certaines prises, notamment les guitares ou les voix, afin de créer certains effets stéréo ou de donner plus de corps à ces parties.

 

Punch-in et drop
On peut aussi rajouter ou corriger un bref passage d’une version presque parfaite de telle ou telle piste : ainsi le punch-in permet d’enclencher l’enregistrement sur les quelques mesures à revoir.

Enfin, il est aussi possible corriger certaines gaffes à la main en éditant la piste depuis un logiciel.

 

 

EDITION


COUPER COLLER

Pour finir, l’ingénieur.e du son va éditer chaque piste en corrigeant au sein de son logiciel les petites erreurs : coups de caisse-claire manquant, basse qui tombe à côté du temps, cafouillage sur la fin du solo… Il est parfois plus rapide et tout aussi efficace de copier coller un autre bout de l’enregistrement pour optimiser le résultat plutôt que de s’atteler à un drop (ou punch in) afin de ré-enregistrer LA mauvaise note du morceau.

A l’heure des super-calculs informatiques des plugins permettent de remplacer automatiquement l’ensemble d’une prise de batterie par des enregistrements parfaits de chaque élément de celle ci : une pratique très courante pour obtenir le son voulu de manière efficace sans passer des heures en placement de micro et accordages de fûts.

Il est aussi crucial de jauger à quel point corriger une piste : les imperfections et défauts sont parfois le reflet d’une dynamique particulière, d’une énergie qui transparait et qui peut servir le titre. En gommant et lissant tout le morceau on peut vite se retrouver à effacer la patte des musicien.ne.s et à perdre toute sensibilité.

Une fois les derniers re-re effectués et l’édition réalisée, l’ingénieur du son peaufine un premix avec le groupe au sein du studio, qui sert de base pour le travail de mixage de cette session d’enregistrement.

 

· Lire : Hits, enquête sur la fabrique des tubes (John Seabrook)


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